MARATHON CLUB DU GRAND CENTRE
"Des pigeons d'exception pour des hommes de passion"
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Comment participer ?

 

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Homme de caractère, il l’est, ce maître-chien de la Police National, père de 3 enfants est un actif bouillonnant d’idée ; c’est à lui que nous devons essentiellement la résurrection l’an passé du Osnabrück semi-national.


Homme de passion, il l’est tout autant ; le grand fond, c’est son dada, il est d’ailleurs une des pierres angulaires du tout nouveau ‘Marathon Club du Grand Centre’. Cet élève du ‘maitre’ René Landais va y puiser tant de l’inspiration, des conseils que des renforts de chair et de plumes…


Il faut aller à 32km au Sud-Ouest d’Angers pour trouver le village de La Pommeraye ou est localisée la colonie Poupard Olivier. Comme beaucoup, il a fait ses armes dans les distances plus courtes, mais le tournant est pris maintenant, résolument, c’est le grand fond. Y voir derrière l’ombre du maître à la moustache des ‘basses touches’ ne serait pas une erreur…

 

colombier veuvage

Le colombier des veufs


Installations

C’est d’ailleurs essentiellement de cette origine que nous retrouvons chez le champion de La Pommeraye. L’ensemble comporte 3 colombiers : un petit pour les 4 et maintenant 5 couples de reproducteurs, qui est installé au fond du terrain, un peu en avant se trouve un colombier en bois de 2 compartiments, fabrication maison, pour les 17 veufs, puis, logé dans le hangar-garage un colombier pour les jeunes (+/-30 unités) et les ‘un an’ (+/-20 pigeons).

 

mince 99

Le colombier des jeunes et des yearlings


Au départ était le grand fond


La constitution des origines présentes vaut le coup d’être contée, car elle vous montrera comment pouvoir monter votre propre colonie, simplement, sans vous ruiner. Le départ actuel de la colonie a vraiment débuté dès la participation aux fameux Wedemark organisé par le Colombodrome de Roye de Michel Vadurel. Le choix était ensuite simple : élever sur ce qui rentrait ! 900km dans des conditions souvent dantesques ne laissaient pas la place à la quincaillerie de bas étage. Ce qui faisait prix était bon et valait le coup d’avoir de la descendance.


Olivier a eu la chance de trouver dans son effectif 2 femelles qui sont revenues plutôt bien : une a fait 3/3 et l’autre 2/3. Le sang de ces deux femelles coule aujourd’hui dans la plus grande partie de la colonie. Il fallait bien quelque chose pour croiser sur ces perles, et c’est tout naturellement que le panier de renforts s’est rempli du coté de Mazé, lieu-dit ‘les basses touches’. Olivier n’a pas eu trop le choix, en fait, les autres pigeons n’ont simplement pas tenu le coup ; on élève sur ce qui rentre, simple et efficace. Et des pigeons qui rentraient, du côté des basses touches, il y en avait un bon pourcentage… Ce n’est pas pour autant que toutes les introductions de ‘parrain René’ ont réussies ; il faut savoir être patient, maintenir le cap.


Aujourd’hui encore, le chemin de Mazé est souvent fait, l’ami René n’est pas avare en cadeau pour son comparse longues distances. Si l’on résume : mettre les pigeons, tirer sur le peu qui rentre au début, sans peur de tout perdre ; tirer sur ce qui rentre pour arriver à avoir une souche de solides que la distance ne sait plus faire trébucher.

 

repro femelles veufs

Le compartiment des repros et, à droite, l'espace réservé aux femelles de veufs


Un choix assumé


Après avoir écumé les championnats fond 11ème région, notre ami s’est résolument tourné vers le programme ‘grand fond’ créé par la synergie entre le Osnabrück UCML et l’arrivée dans le paysage colombophile du ‘Marathon Club du Grand Centre’ et son Assen 2014. Olivier est d’ailleurs vice-président du club. On ne peut courir tous les lièvres à la fois, il faut faire un choix, surtout quand l’on est encore en activité et de plus chef de famille nombreuse…


Gestion – management


La trentaine de pigeonneaux est simplement entrainée, plutôt après la saison sportive (mois d’Aout, sans se soucier de la mue). En parallèle, le maitre des lieux, toujours prompt à jouer du couteau éclairci régulièrement les rangs ; mieux vaut plaire et ne pas faire le dos rond…


Les ‘un an’, joués au célibat font des entrainements puis un 5-600km avant de pouvoir rejoindre le colombier des vieux.


Les ‘deux ans’ eux sont alignés jusque 700km environ selon ce qui est proposé dans les programmes.


Pour les plus vieux, c’est le grand fond ou le grand fond…

compartiment veufs

 

Vue intérieure du compartiment des veufs

 

Les pigeons sont mis en route via des entrainements perso, lâchés 1 par 1, plusieurs fois à une quinzaine de kilomètres au 4 point cardinaux. Ensuite ils font un ‘vitesse’, 2 X 300-350km pour entamer un +/- 500 km en guise de préparation pour le Osnabrück ; ensuite ce sera Assen pour les plus vieux. Les veufs sont accouplés en Mars, comme les repros, mais n’élèvent pas de jeunes avant saison.

Les volées se font matin et soir, enfin plutôt midi et soir, car Olivier est un travailleur nocturne, aussi c’est au réveil du patron que les ailes peuvent claquer dans le ciel. Aucune évaluation de la volée, les pigeons volent s’ils le veulent. Les pigeons sont lâchés y compris le jour de l’enlogement.
Les colombiers sont nettoyés tous les jours, de même pour celui des jeunes.

 


Nourriture


Coté nourriture, rien d’extraordinairement complexe non plus, le matin, les pigeons ont droit à une cuillère à soupe d’orge, le soir, la même quantité est fournie en mélange sport (Vanrobaye). En fin de préparation, les 3 derniers jours, changement de stratégie nutritionnelle, au sport est rajouté du maïs, du chènevis, du blé et des cacahouètes pour fournir l’énergie nécessaire au retour ; on reste sur une quantité d’une cuillère à soupe matin et soir. Le grain est humecté de graisse de mouton pour compléter le remplissage en énergie des pigeons (utilisé dès les distances supérieures à 400km environ).


Au retour, les valeureux reçoivent 50% granulé ‘poules pondeuse’, 50% dépuratif, le lendemain, c’est 100% granulé volaille, et le troisième jour 100% dépuratif, le tout agrémenté de graisse de mouton à nouveau.


En intersaison, c’est mélange maison. Parts égales de maïs, blé, pois et orge, soutenu par du granulé ‘poules pondeuses’ et un peu de tournesol pour la mue. Ensuite pendant l’hiver, le même mélange est donné coupé par 50% d’orge. La quantité est histoire de feeling.


Traitements


Le vaccin PMV est bien sur réalisé en début de saison. Avant les concours les pigeons ont droit à un traitement d’une semaine d’Adjusol® et absorbent un comprimé contre les vers.


Suite à une course difficile comme ce fut le cas d’Osnabrück ; les voiliers reçoivent une cure de 3 jours d’Allazol®. Avec ceci, le tout est de rester en bonne santé pour garder sa ration de grain…

543 de 06

 

 

 

 

 

 

 


Sélection manuelle


Olivier a, nous l’avons précisé plus haut, la main assez leste pour ce qui est de sortir un pigeon de l’équipe. Malgré le fait qu’ils faisaient des prix et ne se perdaient que très peu, la descendance du 543/06 avait payé un lourd tribu à ce type de restriction de la population à plume. Le 543 avait pourtant été un sacré voyageur, faisait prix à tous les concours, quelque soit le kilométrage. Ses enfants étaient de plus, à classer dans la catégorie ‘durs à perdre’. Le premier tombé d’Osnabrück 2013 et …ème semi-national était un fils du 543.Il faut dire que l’ADN sous la carrosserie est estampillé……Stichelbaut ! Le grand-père paternel est le ‘Bossu’ Vermote accouplé sur une femelle ‘Descamps-Van Hassen’ (Stichelbaut) ; sa mère est une ‘Frans Labeeuw’ (Stichelbaut), tout ceci via les colombiers de l’indéboulonnable René Landais.

Le 543/06, à suivre de près...

Osnabruck 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 582/09, 1er maison Osnabrück 2013 (35ème semi-national 2013), fils 543/06


Et là, tout s’éclaire


La Pommeraye, jeudi 3 Juillet, 22h05’13, un pigeon fend l’air dans la pénombre, un noir de seulement deux ans fait retentir le système électronique. Ce valeureux porte la bague 446969/12, ses épaules sont d’un noir particulier, un peu tâché de rouille, cette couleur, il la tient de son père ..….le 543/06 !
Rapidement les infos se regroupent, prennent forme. Le chemin de cette lignée se dévoile soudain plus clairement pour Olivier. Le paquet de prix de tête en première et seconde génération, malgré les éliminations intempestives pour cause de tri ‘hors panier’. Sgulp, il était temps d’ouvrir les yeux, maintenant c‘est choses faite…
La consanguinité, ça me brancherait bien finalement
C’est aussi un des miracles de notre sport, ces moments de plaisir immense, quand vous avez sous les yeux, dans les mains, ce dont tout le monde rêve de posséder : la naissance de votre lignée, une lignée solide, fertile en prix de tête dans le créneau qui vous convient, et surtout, point important, vous découvrez ceci avant qu’il ne soit trop tard, alors que le potentiel est encore largement exploitable et déjà diffusé dans les casiers. Le socle de la colonie Poupard des années à venir est maintenant clair aux yeux de notre ami, l’avenir va pouvoir s’organiser sous les meilleurs hospices ; la consanguinité ne peut, ne doit se faire qu’avec du ‘top matériel’. Le tout est de vraiment la toucher cette qualité ; ben lui, il l’a trouvé !
Pour finir
11 pigeons sont partis des colombiers de La Pommeraye direction Osnabrück, 851, 597km plus loin. Le soir, à 22h05, le joli 696/12 ouvrait le bal pour se classer à la quatrième place parmi 478 pigeons et assoir la place de son propriétaire parmi les valeurs sures du grand fond dans nos régions de grand centre de la France. Le lendemain, dès 07h59’08, le système électronique résonnait à l’arrivée du 271/09, puis c’est à 08h23’12, 09h49’39, 10h03’37et enfin 10h11’20 pour le cinquième pigeons des 11 enlogés, soit quasi 50% de rentrés en milieu de matinée. A cette heure-ci, beaucoup s’arrachaient les cheveux en attendant de voir un de leur protégé rentrer. Le ballet reprend à 13h51 et 15h59 pour le septième et dernier pigeon de classé pour Olivier. Total 7/11 à 851km, dont 6 par 10…. Imaginez ce que ceci aurait pu être si le tri à la main avait été moins basé….sur la main ! Le potentiel est énorme, tout simplement. Pour info, les pigeons d’Olivier sont aussi bien tombés dans les colombiers des copains ou ils avaient été dispensés pour aider ceux de ses amis qui voulaient se faire plaisir dans cette formidable discipline qui nous rassemble aujourd’hui. Son but : dans les pas de son mentor René Landais, aider les autres à s’équiper pour pouvoir être assez nombreux à s’amuser et pouvoir ainsi pérenniser ce type d’épreuves pour notre plus grand plaisir à tous.
L’avenir est devant nous, il peut s’avérer radieux, à nous de savoir le construire et le cultiver ; constituer des noyaux, servant de base de possible expansion à notre pratique des longs courts en centre France.
En parlant d’avenir, le colombier Poupard n’en possède pas que dans les bêtes à plumes, Pierre tout juste 14 ans a déjà classé son premier Osnabrück ; son 439845/12 s’est brillamment classé 73/478 en arrivant à 16h44’18, toutes nos félicitations et vœux de succès, ce qui ne devrait qu’une formalité vu ce qui s’est passé sur ce sélectif Osnabrück 2014. Bravo
David Chassagne