MARATHON CLUB DU GRAND CENTRE
"Des pigeons d'exception pour des hommes de passion"
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Saison 2024 - Les concours proposés

ZWOLLE (NL)   -   16/06/2024

 HAMBOURG (D)   -   7/07/2024

 ASSEN (NL)   -   21/07/2024

 

Courses et récompenses MCGC Saison 2024

Bordereau d'adhésion 2024

Comment participer ?

 

C’est à 1072 km qu’aura été joué, 2 années de suite, le 1er As pigeon Hambourg MCGC 2 ans 2020-2021. Les heureux propriétaires de ce terrible voilier sont, en effet, le tandem bien connu des plateaux marathons du centre France Arnaud & Dominique Provost (16-La Chèvrerie).

Apollo, matricule 289585/2016, leur offre un 1er prix avec la manière - comme on dit - en venant 2 années de suite à la toute tête de l’épreuve-reine du centre France en matière de marathon. Et ça, ce n’est pas la classe, mais la grande classe. Chapeau.

colombier

Hambourg 2021

Pour sa première année en tant que président sportif du MCGC, Arnaud a été servi. 2021 aura été une année difficile parmi les plus compliquées, en termes de libération de courses de pigeons, encore pire quand il s’agit de lâcher depuis le nord de la Hollande ou de l’Allemagne. C’est, avec un sang-froid bluffant pour ses 27 ans qu’il a décidé d’attendre la dissipation totale des brouillards matinaux du sud de Hambourg, ce mercredi 11 août 2021, pour libérer les voiliers à 9h30. Tant sur la date que pour l’heure, le dicton populaire « mieux vaut tard que jamais » semble taillé pour cette course. Plus tôt en date, seuls des canards auraient pu peut-être passer, et plus tôt ce jour, seules les taupes n’auraient pas été stoppées par le brouillard.

Force est de constater que cet opus 2021 s’est passé plus rapidement que les 2 éditions précédentes, avec 5 pigeons au-dessus de 800 mpm. Vous me direz que ce n’est déjà pas une sinécure, mais, un seul voilier avait pu voler au-dessus en 2019 et aucun l’an passé. Le vent était probablement, aussi, moins violent que les années précédentes. Enfin bon, le fait est que cette libération « tardive » (souvenons-nous de la crise créée par certains en 2017 à la suite d’une libération de Assen à 9h15) a porté ses fruits et nous avons pu goûter cette année encore à notre rêve marathon nordique.

Les annonces ont débuté timidement le lendemain matin. Des 178 engagés qui devaient se répartir sur 1/3 central de la France métropolitaine, c’est le 111074/17 de Philippe Gauthier (89-Sens) qui ouvrait le bal à 8h48’17’’ pour 744 km ; bon, pour une vitesse de 836 mpm. Vu les années précédentes, nous pouvions nous attendre à une victoire probable du voilier de Philippe, d’autant qu’il faut ensuite attendre 10h57’58’’ pour voir une seconde ligne s’afficher sur la page Pircube de la course MCGC. Pour 746 km, le 391686/18 de Krzyzstof Pogorzala vient de tomber vers Lonjumeaux. Il sera en dessous des 800 mpm. Vingt-sept minutes après, à 11h24’37’’ pour 980 km tombe « Suzanne » sur son spoutnik creusois (23-Ste Feyre), chez Delphine et David Chassagne, à 936,485 mpm. La victoire se jouera donc en zone marathon, car la barre de 900 mpm est tombée, et plus aucun oiseau de la zone fond ne peut maintenant passer cette vitesse. Pourtant, ensuite ça ne tombe pas comme la grêle ; c’est Hambourg, le Barcelone du centre, il pique un peu les ailes quand même. Le prochain pigeon enregistré sera « Apollo », 2 heures plus tard. A 13h30’58’’ il fait grelinter le constateur chez Arnaud et Dominique Provost à La Chèvrerie (16). Il vient pour la seconde fois de parcourir « très tôt » les 1072 km depuis Hambourg. Malgré cet exploit, il n’emportera pas l’or, mais tout de même l’argent, avec un joli 914,794 mpm de vitesse moyenne. 10 petites minutes plus tard, après 1047 km de labeur, le 75652/18 de Jean-Marc Eraud (85-Notre Dame des Landes) arrive, pour une vitesse de 885 mpm. Il empochera ainsi la troisième place du podium 2021, un bel exploit aussi. A 14h05, le 195463/17 de Christian Loncle franchit les trappes après 753 km (20ème place). Il se fait doubler en zone fond par le 75807/17 de l’ami Alain Hallard (45-Olivet) qui, lui, rentre au chaud à 14h37’ pour 832 km. Presque une heure ensuite se passe sans mouvement sur les trappes. Ceci reprend à 15h21  à nouveau en Creuse avec le 139555/18 pour 980 km (6ème place), suivi 3 minutes après par le 114982/17 d’Alain Charbonneau (37-Ste Maure de Touraine) pour 967 km (8ème place). A 15h37’54’’, l’indéfectible 1118347/17 de Didier Fleury passe, lui aussi, les trappes. Il vient de faire à nouveau 1067 km, cette fois à 821 mpm. Ce sera le dernier voilier au-dessus des 800 mpm (5ème place). Lui aussi est un récidiviste Hambourgeois ; l’an passé, il empochait la 12ème place ; chapeau. C’est, lui aussi, un super pigeon, tant comme voilier que comme reproducteur, car son fils le 77756/18, qui avait crevé l’écran l’an passé avec le titre d’As pigeon Nijkerk-Assen, et notamment une superbe prestation sur Nijkerk « contre-la-montre » à seulement 2 ans, sera enregistré à 19h40 sur Hambourg 2021 (12ème place).

Ensuite, et bien ensuite, c’est assez calme quand même. Presque 2 heures d’attente pour voir débouler à 17h17’ le 95096/16 de notre trésorier Claude Jouannic (44-Clisson), il empochera ainsi une belle 7ème place. Encore une autre petite heure va s’écouler avant que le pigeon suivant ne soit signalé sur Pircube : à 18h11, la 77736/18 de Didier Fleury arrive et rafle la 9ème place du concours. Notons au passage que l’ami Didier  réalise un beau 5/9 avec des prix de bonne heure (5, 9, 12, 34, 39), bravo. 40 minutes après, à 18h51, le 117651/17 de Joseph Sécher- 1048 km (49-La Séguinière) touche les trappes (11ème place). Il sera suivi à 19h16 par un copain de colombier (13ème place), chapeau.  Ainsi, 21 pigeons des 178 engagés dormiront à l’abri chez eux le lendemain soir du lâcher, le dernier enregistré étant le second classé de Jean-Marc Eraud à 21h27’.  

Le lendemain matin, les fonds de rayons ouvriront le bal, avec Patrick Métayer qui touche, s’il vous plaît, ses 2 engagés en 2 minutes et 45 secondes (7h21’58’’ et 7h24’43’’). Tout laisse à penser que ces 2 compères ont fait la route ailes dans ailes. Que pourront bien dire les bonnes langues pour qui il est impossible, malgré une vidéo du lâcher, que 2 voiliers lâchés ensemble pour le contre-la-montre de Nijkerk ne fassent leurs 14 heures de vol (716 km) sans se lâcher. Ici, après 1111 km, 2 jours et 2 nuits passées dehors, ces 2 voiliers arrivent ensemble chez eux. Enfin bon, reste que faire 2/2 ainsi à cette distance (22ème et 23ème place) demeure une belle réalisation. Au passage, Claude Jouannic fera, lui aussi, un 100 % avec 2 voiliers enlogés et classés. Autre exploit de bonne facture, la 088640/17 de notre champion Joël Choteau franchit les trappes du colombier pour la seconde fois consécutive depuis Hambourg à 7h37, après 1119 km. Point le plus long de la course, elle se classera à la 24ème place (20ème en 2020). Pour en finir avec les belles prestations, citons aussi Cristian Boros qui fait 7 prix de 8 engagés (1054 km). Comme quoi, malgré la distance, avec les pigeons qu’il faut, bien préparés, se faire plaisir depuis Hambourg est vraiment une chose réalisable, où que l’on soit situé.

 

Apollo, 289585/2016

Quand j’ai téléphoné à Arnaud pour cet article, j’ai bien entendu demandé quelques précisions sur cette bête de courses marathons. Je lui ai demandé, par amusement, s’il était bien dans un casier du haut du colombier. Il m’a confirmé ce que je pensais. Apollo logeait bien dans une case du rang du haut. Il faut dire que j’avais eu l’occasion, en attendant la libération de la course de juger de la vigueur de cette bestiole dans le panier. Cet écaillé clair n’avait comme réel rival qu’un voilier qui lui ressemblait beaucoup, écaillé clair aussi, grosses morilles, et un tempérament à tout péter. Pas vraiment le prototype de pigeons marathons expérimentés prêts à se faner un 1072 km et un 1111 km pour le second, car le second est un de la même famille, propriété de Patrick Métayer. Et tous deux réalisent une belle performance sur Hambourg, aux kilométrages sus-cités. Le mythe du pigeon marathon calme, connaissant la musique, qui conserve ses forces en prend une bonne ronflée quand même. Rien ne permettrait de douter qu’ils ne firent parti des « fend la bise » qui ont empêché par leur coups d’ailes et leurs roucoulements de dormir le convoyeur durant une bonne partie de la nuit précédant le lâcher. Ces deux-là, je peux vous dire que leurs copains de panier, ils les ont remués. Enfin bon, le père « Apollo », n’est pas un calme, pas plus qu’un tendre avec les plumes des autres. Des dires de son manager, il est assez fort en gabarit, mais par contre très léger. Il est très solide en carcasse, fourches bien serrées, et a l’avantage d’une belle aile. Fait pour voler, avec la bagarre en plus. Outre nombre de prix dans les courses préparatoires (fédéraux à l’époque), il réalise en 2019 le 88ème prix sur Osnabrück. En 2020, où Hambourg n’a pas non plus été une sinécure, il passe la planche de constatation à 16h22’08’’ le lendemain pour finir à une magnifique 4ème place de la course MCGC. Cette année, il bénéficie de l’apprentissage des années précédentes et, montre à nouveau sa classe supérieure en frôlant la timbale en or.

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Sur les 3 éditions de Hambourg réalisées à ce jour par le MCGC, il reste le seul pigeon à entrer 2 fois dans le tableau du top 10, ce qui n’est pas permis au premier voilier venu. Deux fois successives dans le top 4, place la barre encore plus haut, et donne tous ses titres de noblesse à ce titre remporté cette année d’As pigeon 2 ans Hambourg 2021. Bravo l’artiste.

Dans ses parents, on retrouve les deux principaux courants sanguins qui, pour l’instant forment la colonne vertébrale de la colonie d’Arnaud et Dominique. Ainsi, son père est un direct Philippe Imbrecht (B). Ce pigeon matricule 1517151/2009 se nomme « Hazard ». Il est pour l’essentiel issu de la lignée du « Frazette » de chez Stéphane Depasse (B). Il a aussi produit entre autres le 4ème de Wissembourg UCML 2020, ainsi que le 27ème d’Assen 2021. Sa mère est « la 278 » matricule 338278/2012, une directe Patrick Métayer. Elle est issue du croisement d’un G. Carteus (B), neveu «As 771», sur une sœur de nid du 1er Prov. Argenton de J. Nibus (B). Du bon matériel qui donne de bons voiliers.

« Celui-là, tu me le laisses »

Agé cette année de 5 ans, Apollo ne reprendra pas la route l’an prochain pour continuer sa progression dans le classement de Hambourg (4ème en 2020, 2ème en 2021). Et pourtant, Arnaud y croit, à raison. Seulement voilà, jouer en tandem implique aussi des concessions, ainsi Dominique, échaudé par la perte récente d’un bon voilier (le « 030 ») sur LA course de trop, a prévenu : « celui-là, tu me le laisse ». Apollo devrait sans surprises faire rapidement les beaux jours de la colonie via ses descendants et espérons-le pour nos compères, permettre prochainement la sacre sur cette épreuve-reine de Hambourg.

Colonie

Le tandem père-fils s’est formé en 2005, lorsque le jeune Arnaud s’est décidé à jouer avec son père aux pigeons ; tout d’abord centrés sur les fédéraux où ils connurent de beaux succès. En 2013, suite aux conseils de Patrick Métayer qui leur confirma que leurs voiliers avaient la qualité pour faire des marathons, ils se lancèrent dans les courses marathons ; ces étapes devenant alors l’objectif de la colonie. Nous pourrions même résumer les choses ainsi : Faire Hambourg, objectif final de la colonie,  avec des voiliers sûrs (4 ans), testés une première fois à 2 ans sur Assen (902 km).

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La colonie se compose de 25 mâles reproducteurs et un peu plus de femelles. Sont recherchés les descendants directs ou frères/sœurs de bons pigeons issus de colonies ayant de forts pourcentages de prix et étant plutôt situés excentrés de la masse, pour avoir des pigeons susceptibles de venir ici. Pour l’essentiel, ce sont les origines suivantes que l’on retrouve en ce moment dans les colombiers de reproduction : Eijerkamp fond (via J.M. Martin), Overwater (NL), G. Demaret (B), P. Benois (B), P. Metayer (F), Ph. Imbrecht (B), Kramer & Ouwehand (NL), E. Meirlaen (B), Guirado L. (F), Smeets-Penris (NL), Boonen (NL), Depasse-Lardenoye (B), J. Videau (F).

Un pigeon introduit est essayé sur 3 ans maximum, à raison de 2 accouplements par an d’où seront issus 4 à 6 jeunes, mais le plus souvent 4. Si rien n’en sort ainsi, nul besoin d’insister. Certains couples sont placés en boxe pour pouvoir tirer plus de jeunes sur ces éléments plus porteurs. Il s’agit souvent d’anciennes gloires de la colonie. Apollo ira très probablement habiter une partie de l’année dans l’un d’eux.

Bon an, mal an, une centaine de jeunes sont élevés. Jusqu’ici, ils furent assez peu joués, faute de temps et parfois aussi en raison de la ligne proposée ; une ligne trop vers l’ouest n’est pas dans l’objectif de nos compères, donc, en ce cas, ils restent sur des entraînements « maison ». Maintenant que Dominique est retraité, les jeunes seront sûrement plus sollicités, ce qui devrait être un plus certain pour les dégourdir et avoir des yearlings plus aguerris dans les années à venir.

Gestion des voyageurs

Yearlings, 2 ans et vieux sont tous mélangés, et logés dans 5 compartiments. Ceci veut dire qu’un yearling devra prendre sa place au sein des compartiments de vieux quand l’un d’eux n’aura pas satisfait à la sélection de l’année. Tous seront joués au veuvage. Faute de temps pour effectuer les volées,  les femelles n’ont pas été utilisées jusqu’ici. 2022 devrait être une année d’essai avec quelques dames tentées au naturel.

Les veufs sont accouplés fin mars, pour couver 7 jours. Aucun élevage n’est proposé en début de saison. Ceci sera le cas en fin de saison, où pourront être tirés des jeunes sur les meilleurs voyageurs. Ils resteront ainsi avec leurs dames jusque début novembre souvent.

La saison débutera par des entraînements sur les œufs, à 25, 50 puis 70 km (Poitiers). Ensuite, les pigeons seront mis directement à Saumur (120 km) ou Sainte Maure (130 km).

Leur sont proposées 2 volées par jour, une le matin et une le soir, de chacune de 45 minutes à 1 heure. Au début, le drapeau est utilisé, ensuite, si les pigeons sont biens, ce n’est plus la peine.

Les femelles ne sont pas forcément montrées au départ, les choses varient, mais pour Arnaud, le plus important n’est pas là. Il reste convaincu que le pigeon revient avant tout pour son territoire, son casier. La femelle semble ici demeurer une motivation accessoire, de second plan. Il arrive d’ailleurs de donner d’autres femelles sans que ceci ne semble faire varier le moral de ces messieurs.

Pour l’année écoulée, ceux sont 30 mâles yearlings qui ont été testés. Ils ont débuté cette année le 10/04 pour effectuer 3 courses jusque 240-300 km, et ainsi pouvoir être lancés sur des courses de demi-fond / fond pour acquérir du métier. Voici quelques années, ils effectuaient 2 à 3 fédéraux, jusque 600 km (Bruxelles). Devant les retours laborieux des dernières éditions, il a été décidé de préserver les effectifs, et de n’en faire que 2. Cette année, ils ont juste fait le premier (Arras – 512 km), avant d’être mis sur un Hazebrouck du CAC (550 km) pour ne pas les perdre inutilement. Il faut savoir préserver les effectifs en évitant des écueils prévisibles, pour pouvoir monter plus sereinement des équipes de pigeons marathon. Ils doivent pour ceci bénéficier de courses prudemment libérées où ils pourront se forger une expérience utile ensuite. Ces courses sont uniquement à visée préparatoire, sans enjeu sélectif, autant rester un minimum prudent, quitte, en dernier recours, à les rouler soi-même pour leur donner des kilomètres en sécurité. Malgré tout, les pigeons seront observés lors de leur retour, et des signes de fatigue excessive seront sanctionnés irrémédiablement. Le but est de former des performeurs sur Hambourg. S’ils ne peuvent enfiler 2 fois 500 km en 15 jours, ils ne seront, à coup sûr, pas à même de revenir correctement du nord de l’Allemagne.

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Devenus « 2 ans », ils devront suivre le même programme avec en prime de fin de saison un passage par Assen (902 km). Là, par contre, il s’agit d’être dans les clous, sinon, rentrer au bercail est synonyme de fin définitive de la partie.

Les « 3 ans » font le même programme, avec Osnabrück (924 km) intercalé début juillet. Une  course de 7-8 heures de vol, dans des conditions correctes, est recherchée alors une quinzaine de jours avant Osnabrück. Entre Osnabrück et Assen, bien souvent, aucun entraînement n’est programmé, même si cela peut rester une possibilité. Loupé sur les 2 étapes est proscrit. Pareil, mieux vaut rester courir la gueuse dans d’autres contrées que de rentrer. A la rigueur, un prix correct sur 2 engagements est toléré, selon ce qui pousse derrière : mieux vaut, comme pour les 2 ans, laisser sa chance à un yearling que de conserver un vieux qui n’est pas vraiment fiable. Le yearling peut vous surprendre agréablement, un vieux aux résultats hasardeux, a moins de chances de le faire. Sa chance, il l’a déjà eu. C’est simpliste, mais pour progresser, il ne faut que garder les meilleurs. C’est parfois un mauvais ou un moyen qui vous fera ne pas laisser sa chance à un crack que vous auriez pu découvrir.

A 4 ans, normalement, sont présents des voiliers sûrs, de ceux qui vous font plaisir quasi à chaque fois. Un bon pigeon reste une bête sur laquelle on peut compter pour le résultat. Cette classe d’âge est celle en charge d’assurer l’objectif avoué de la colonie : Hambourg. Ces cadors suivent le même tempo que les « 2 ans », à la différence qu’à la place de Assen, ils prennent un ticket pour Hambourg. Avant l’épreuve, ils bénéficient d’un mois complet de repos, avec pour seul exercice les volées quotidiennes autour des colombiers.

Soins

La nutrition a évolué vraiment en 2016 grâce aux lumières de Grégory Desmaret (B) dont Arnaud s’est rapproché. Avant, répéter un programme tel Osnabrück puis Assen n’était pas optimal côté résultat, en cause une nutrition peu adaptée, trop riche. Depuis 2016, les mélanges Beyers sont devenus la base de l’alimentation des marathoniens charentais de Arnaud et Dominique. Le mélange « 7/47 Energy » est notamment donné toute l’année. Hors mue, il est donné avec du « dépuratif Vandenabeele », et ce jusqu’à 600 km. Au-delà, les derniers jours avant la course, il accompagne le « Long Distance TT ». Le jour de l’enlogement, les pigeons reçoivent à nouveau du dépuratif et de l’ « Energy 7/47 ». Le but alors est de les garder en état de pouvoir digérer correctement donc de trouver le juste milieu entre la création de réserves pour le retour et la capacité de bénéficier de façon optimale des rations de maïs qui seront fournies dans les paniers jusqu’au dernier soir. Seule variante à ce régime, un retour de course vraiment difficile. Dans ce cas, le mélange « élevage » est choisi car considéré comme le plus à même de recharger rapidement les voiliers pour la prochaine course. Ensuite, c’est retour au dépuratif et à l’ « Energy ».

Côté quantité, les veufs ont bac plein pendant une heure en rentrant de la volée. Ensuite, les mangeoires sont vidées pour être de nouveau proposées avec un choix optimum de graines après la volée suivante. Cette option est choisie plutôt que de laisser la mangeoire en continue dans le colombier car, en ce cas, les oiseaux picorent en journée une mangeoire avec un choix plus restreint de grain. La méthode choisie permet au contraire aux voiliers d’avoir la possibilité de prendre vraiment ce qu’ils veulent en quantité et en type de grain.

Côté compléments alimentaires et de préparation aux courses, la gamme « Belgavet » jusqu’alors utilisée, a été délaissée cette saison au profit de la firme « De Reiger » sur les conseils de Didier Hoflack. Le côté naturel des produits est sûrement un plus pour le métabolisme des oiseaux. Le programme de soins en entretien, préparation, récupération est suivi mais donné uniquement le matin, pas le soir, ou alors rien n’est donné sur le grain ou dans l’eau.

Les voiliers sont vaccinés contre la PMV en mars. Normalement, ils le sont aussi en février contre le paratyphus suite à un traitement du vétérinaire pendant 10-11 jours. Cette saison 2021 ceci n’a pas pu se faire pour cause de confinement anti-COVID19 et d’impossibilité d’aller chez le vétérinaire en Belgique chercher traitements et vaccins. Avant la saison, les oiseaux sont traités contre la trichomonose (5 jours), la coccidiose (fin mars) et les voies respiratoires (fin mai). Un rappel contre « la tricho » est donné suite à une grande course (Nijkerk), suivi après 5-6 jours d’un rappel contre les voies respiratoires. Ceci est renouvelé au marathon suivant (Osnabrück). Les différentes classes d’âges de pigeons étant mélangées dans les colombiers, tout le monde est traité en même temps. Arnaud juge primordial d’avoir les voies respiratoires des pigeons totalement indemnes de tout problème pour les engager sur une course marathon. Si besoin, il peut être instillé un dernier traitement « tricho » après le dernier concours pour passer une bonne mue. Tout dépend de comment se présentent alors les pigeons.

Vous trouverez, ci-dessous, quelques résultats des années précédentes qui vous prouveront l’omniprésence de cette colonie dans le haut des résultats des courses marathons du Centre France.

2017 :

- 2 & 8 - 2/2 : Nijkerk contre-la-montre (787 km)

- Osnabrück 2017 (924 km): 3, 29, 51, 64 - 4/5

- Assen (902 km) 2017 : 27, 80, 87, 97 - 4/10

9ème As pigeons Assen/Osnabrück 2017

10ème As pigeons Osnabrück 16/17

2ème As pigeons Nijkerk/Osnabrück/Assen

 - 2018 :

2ème As pigeons Osnabrück/Assen

4ème As Pigeons Assen 17/18

8ème Osnabrück 924 km

30ème Assen 901 Km

2019 :

Nijkerk contre -la-montre MCGC (786 km) : 17/93 - 1/2

Osnabrück (924 km) : 18 et 88/481 ;  2/4

Assen MCGC (902 km) : 11, 17, 46/546 p ; 3/3 doublage 2 ans : 2/2 10 1/1

Hambourg (1073 km) : 16/167 - 1/3

4ème As pigeon Assen 2 années (2018-19)

2ème As pigeon Assen 3 années (2017-18-19)

7 ème AS pigeon Osnabrück/Assen

2020 :
Nijkerk Contre-la-Montre MCGC : 9, 14 (2/2)

Wissembourg : 4 (1/2)

Assen MCGC : 12, 33, 67, 71, 73, 79, 157, 173 (8/14)

Hambourg MCGC : 4, 15 (2/2)

76 % de prix en grand fond cette année

- 2021 :
1er As pigeon Hambourg 20/21

2 & 5 As pigeon Assen 20/21

2ème Hambourg MCGC (1072 km)

5, 6, 27 etc... Assen MCGC

Aux vues des investissements réalisés dernièrement et de la mise en reproduction de très bons voiliers tels « BoomBoom » et « Apollo », nous pouvons sans risque d’erreur penser que la montée en puissance de ce tandem va se poursuivre dans les années à venir. Nos 2 compères devraient très rapidement engranger de retentissantes victoires.

Arnaud voudrait profiter de ces quelques lignes pour remercier des amis qui ont été importants pour lui, via de précieux conseils à la source des bons résultats d’aujourd’hui. Ainsi, il a pu bénéficier de l’expérience de Philippe Imbrecht (B), Patrick Métayer (F), Grégory Desmaret (B), Paul Benois et Patrick Vandeputte (B). Il est aussi bien content de l‘accueil que lui a réservé la société de Sigogne (16) au sein de laquelle il joue depuis 2012. Le MCGC est aussi l’indispensable support sans lequel aucun rêve marathon ne serait possible.

J’ajouterai plus personnellement un merci tout particulier à Arnaud pour son engagement à nos côtés au sein du bureau du MCGC, dont il est devenu le président sportif. Les affres de 2021 nous ont montré que la valeur n’attend pas toujours les années et que ce jeune chef d’entreprise a l’étoffe pour mener avec brio et sang-froid de telles choses pourtant compliquées. Il est l’avenir de notre passion marathon en Centre France. C’est grâce à cette relève de valeur que nous pourrons demain continuer de rêver en scrutant le ciel pour voir fondre un marathonien venu du nord de l’Europe. Merci Arnaud pour cet espoir inespéré que tu as su raviver.

Que les années à venir vous soient propices à ton père et toi, au plaisir de lever le verre à vos victoires à venir. Bravo.

David Chassagne, Décembre 2021.