MARATHON CLUB DU GRAND CENTRE
"Des pigeons d'exception pour des hommes de passion"
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Intestin deuxième cerveau


Les chercheurs se penchent, depuis maintenant une dizaine d’années sur les extraordinaires pouvoirs du microbiote intestinal.
Le microbiote peuple notre intestin ; il est composé de bactéries (entre 500 et 1000 différentes espèces par individu), levures et virus. Il s’avère que leur rôle ne se limite pas simplement à nous permettre de dégrader les aliments pour les assimiler. Le microbiote varie énormément d’un individu à un autre et va être façonné par notre génome, notre âge et notre mode de vie.


Nombre de variations de composition de ce microbiote seraient à l’origine de maladies. La recherche en ce sens n’en est qu’au tout début, mais le pouvoir de cette entité microscopique sur son organisme hébergeur, semble aller bien plus loin.

Trouvez ci-dessous, rapidement présentée, une liste non exhaustive de différentes actions du microbiote sur l’organisme hébergeur :
- Action sur le moral, l’anxiété, la sociabilité
- Modulation de la réponse immunitaire, dont réponse aux allergies
- Action sur le rythme circadien et la qualité du sommeil
- Action sur la flexibilité cognitive, la mémorisation, la capacité d’adaptation
- Action sur la capacité d’optimisation du bol alimentaire, la croissance, la prise de poids (à régime alimentaire égal)
- Sensation de faim, appétence pour certaines catégories d’aliments, ou au contraire dégoût de certaines autres.
- Très probable action également sur le vieillissement physique et psychique.

Ces effets ne sont pas issus d’observations empiriques par un quidam quelconque, mais le résultat d’études validées en laboratoire (sur des rongeurs souvent) et d’études sur l’humain.

Ceci représente incontestablement un formidable espoir pour la médecine des décennies à venir, et une probable réponse au cul de sac vers lequel nous nous acheminons devant les multi-résistances bactériennes observées depuis quelques années.

Les scientifiques connaissent à ce jour 3 modes d’actions du microbiote sur l’organisme vivant qui l’héberge. Il peut agir via :
- le système nerveux, par une stimulation des capteurs neuronaux du nerf vague, présents au sein de l’intestin.
- le système sanguin, qui va transporter les molécules produites vers tous les organes et cellules du corps.
- le système immunitaire, via la production de différents leviers (antigènes, régulateurs d’inflammations, etc).

A noter que ce microbiote n’est malgré tout pas tout puissant, il est sous dépendance de notre régime alimentaire : ainsi, un régime alimentaire déséquilibré (trop gras, sucré notamment) va modifier de manière très significative sa composition, qui ensuite influera sur notre organisme.

Ceci éclaire en parallèle la catastrophe que peut représenter notre régime alimentaire moderne et l’importance de conserver un régime alimentaire sain et équilibré, sans oublier les autres facteurs (activité, stress, etc) qui influencent de façon connue notre santé.

Je ne peux que vous conseiller de vous documenter et de vous forger vous-même une opinion sur ce très intéressant sujet.

A toutes fins utiles, voici les références de la série d’articles qui ont suscité ces modestes lignes : magazine ‘Sciences et vie’, numéro 1183, Avril 2016 ; pages 48 à 66.


Utilité en colombophilie

Depuis quelques années, les ‘pré’ et ‘pro’ biotiques ont fait leur apparition dans le monde colombophile. Au-delà d’un effet d’exploitation d’une niche commerciale, il semble bien que ceci puisse être une voie pour nous aider à sortir de l’impasse vers laquelle nous nous dirigeons avec les antibiotiques en colombophilie autant que dans le domaine humain.

Déjà de nombreux fabricants se sont engouffrés dans cette voie, proposant tant pré et probiotiques que produits divers et variés à base de plantes. Dans ce raz de marée de publicités avantageuses, il n’est souvent pas facile de distinguer le vrai du faux. Il m’est donc apparu utile de partager ses quelques informations, issues du monde scientifique, dépourvues d’arrière-pensées commerciales. Un point de vue neutre en somme.

Il n’existe à priori pas, à ce jour, à ma connaissance, de probiotiques spécifiques à nos voiliers. La plupart sont issus du monde de l’élevage porcin et/ou équin. Le monde de l’élevage aviaire devrait nous apporter des solutions sûrement plus approchantes.

Prévenir, anticiper la pathologie, est à n’en pas douter LA solution pour se sortir de l’impasse vers laquelle nous conduit les multi-résistances bactériennes. Pensez aussi à l’effet destructeur que représente l’utilisation récurrente d’antibiotiques sur la faune intestinale, avec en retour, des répercussions négatives non négligeables sur l’organisme.

Renforcer les possibilités de l’organisme est une des voies logiques de cette façon de procéder, et là, les promesses ouvertes par la recherche sur le microbiote intestinal semblent des plus prometteuses.

A noter aussi, que les scientifiques préconiseraient sur ces bases plutôt un retour vers moins de précautions concernant ce que les enfants en bas âge mettent à la bouche, de façon à ce que leur tube digestif puisse s’enrichir et s’organiser de façon plus naturelle. Nous retrouvons ici une certaine logique colombophile où les pigeonneaux sont laissés un peu plus ‘en l’état’ pour se forger une certaine résistance. Cette pratique aide à n’en pas douter à ce qu’ils se forgent une faune intestinale plus complète et adaptée.

A vous de juger, chacun est maître chez soi n’est-ce pas ?!


J’espère que ces quelques lignes pourront aiguiser votre curiosité pour cette voie déjà exploitée avec succès par nombre d’amateurs dans notre sport passionnant. Elles n’ont pas d’autres prétentions que de transmettre, avec je l’espère le moins d’erreur possible, une information que je pense importante.


Bonne saison à tous et surtout beaucoup de plaisir avec vos voiliers,


David Chassagne Avril 2016